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Le Paradis des Machines
L'Usine
En août 2013, j’ai décidé de déménager de la banlieue parisienne où je résidais. Suite à une recherche sur internet d’un bâtiment de grande surface dans le Sud de la France, je suis arrivé à Graulhet dans le Tarn, dans une usine à réhabiliter, construite en 1955. Le bâtiment était totalement vide, il n’y avait aucune machine à l’intérieur. Entre son exploitation industrielle et ma prise en main, il a été utilisé comme dépôt vente pendant 30 ans
Un lieu avec plein de folklore
Le Paradis des Machines se situe dans l’ancienne usine Breilhac, un bâtiment construit en 1955 et véhiculant dans son architecture les valeurs de l’époque des 30 Glorieuses. L’idée était alors de construire du solide, du robuste, les bâtiments doivent durer beaucoup de temps car l’époque croit en l’avenir et à la réputation du Made in France. L’obsolescence programmée n’avait pas alors cours… le bâtiment en arrière plan disposait de points d'ancrage en vue de l'étendre jusqu'au trottoir.
L’usine se situe 54, avenue Victor Hugo, une des artères principales de la ville. Au cimetière, l’énorme caveau familial occupe l’un des emplacements de l’allée principale. Avec une énorme confiance, la famille Breilhac marquait, dans la vie comme dans la mort, qu’ils seraient là pour longtemps.
On apprend toujours sur les
gens en visitant le cimetière.
Antonin Breilhac, Industriel
son fils
Jean Breilhac Industriel
Industriel, un marqueur social, presque
un titre nobiliaire.
La seule photo de l'usine
en opération. Dans toutes les usines de Graulhet c'est pareil, il n'y a très très peu de photos.
J'ai rencontré des personnes y
ayant travaillé en leur demandant si elles avaient quelque chose à raconter, en général 10 ans de travail se résumaient en 30 secondes de travail. Pas d'anecdotes sauf qu'une fois il faisait tellement froid qu'ils avaient installé un braséro à l'intérieur et il y avait eu des intoxications au monoxyde de carbone. Pas de souvenirs de fêtes, de pots de départ, rien.
L'activité industrielle cessa au
milieu des années 1970.
L'usine fut occupée pendant 1 an
par les salariés en colère.
puis cela fut Ventachoc. Les
géra,nts de Ventachoc ne firent
aucun investissement sur
le bâtiment.
Sur cette photo on voit le 3eme étage à mon arrivée, tout était vide,
au mois d'aout, la température était de 40 degrés. la réverbération sonore ne permettait pas la compréhension de ce que disait quelqu'un à plus d'un mètre. Des gens travaillaient la dedans avec des machines à coudre. Il devait y avoir un bourdonnement incroyable. Aujourd'hui ils refuseraient de telles conditions de travail, à raison.
une ré novation globale s'imposait.
le bâtiment en 2024.
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